1) Le manoir défendu

Le manoir défendu

<<- Axel et Sandra Wilbert resterons à jamais dans nos coeurs, nous ne les oublierons jamais...

Je m'éloignais dicrètement de ma famille et de mes amis. Je ne souhaitais plus entendre ce prêtre parler ainsi de mes parents. Ces dernières semaines avaient été  éprouvante, il avait fallu s'occuper des Pompes Funèbres, du choix du cercueil, du choix de la cérémonie... Bien sûr, je n'étais pas tout seul, ma tante était là pour m'épauler mais malheureusement, elle ne pouvait pas effacer la douleur, les cauchemars et surtout l'horrible nuit du 22 mars 2013 où tout avait brutalement changé. Je rentrais d'une fête, mes parents étaient venus me chercher et nous rentrions chez nous lorsque le drame c'est produit. Ma mère perdit le contrôle de la voiture, et elle percuta de plein fouet un arbre. Mes parents sont morts sur le coup, mais j'ai survécu, j'ignore comment. 

-Link... C'est à toi.

Je repris mes esprits et me tournais vers ma tante.

-J'en suis incapable Tati. A chaque fois que je pense à eux je ne vois qu'un immense vide, et je pleure.

-Il le faut pourtant Larkin, ils auraient voulu que tu parles aujourd'hui. Tu es leur fils, tout ce qu'a pu dire le prêtre ne veut rien dire, il ne les connaissait pas, mais toi tu savais réellement qui ils étaient.

Elle me regarda droit dans les yeux, comme elle seule pouvait le faire. Je pouvais y voir mon reflet: celui d'un adolescent qui avait été un jour beau et athlétique, avec des yeux verts, un nez fin et raffiné, une bouche fine qui souriait toujours. Mais qui aujourd'hui était fermé et pincé, dont les yeux verts brillaient de larmes que je ne versais pas, dont les épaules et le dos habituellement droit était aujourd'hui voutés sous le poids de la souffrance. Je n'avais pas le choix, je devais le faire, pour eux comme pour moi. 

Je montais l'estrade menant au micro lentement en tremblant.  Et je récitais mon dicours que j'avais préparé comme si quelqu'un d'autre que moi parlais à travers ma bouche. A la fin de ma récitation, ma famille, mes amis sont venus me dire quelque chose que je ne compris pas. Puis ma tante vient me prendre par le bras et m'emmena à l'écart. Elle me dit: