Extrait n°5 ( le manoir défendu)

Elle ne releva pas ma remarque et me remercia simplement. Le reste de la soirée se passa normalement jusqu'à 21 heure où l'envie soudaine d'aller visiter les environs me prit.

- Tatie, je vais me balader, je ne rentrerais pas très tard ne t'inquiètes pas.

-Bon... Mais je te préviens, il n'y a rien de particulier à part Gaton qui se situe à 2 kilomètres environ d'ici. Cependant, si tu y tiens.

Je savais qu'elle me trouvait étrange en cet instant, ce que je pouvais tout à fait comprendre.

Je sortis de la maison, et je  sus rapidement que tante Marianne n'avait pas mentit, il n'y avait que des champs à perte de vue. Soudain, un éclair de lumière traversa le ciel, je tournais la tête instantanément pour tenter d'identifier la source de la lumière, sans résultat. Immédiatement après un second éclair de lumière transperça le ciel, seulement cette fois, je pu identifier la source de ces éclairs; une batisse se détachait du paysage. Grande, menaçante, elle semblait dater de la guerre de Sécession avec ses grandes colonnes dignes du film  Autant on emporte le vent. Elle paraissait inhabité, pourtant j'en étais sûr les éclairs provenaient de ce manoir. Je ressentis alors une forte attraction qui m'entrenait vers ce batiment, comme si une main invisible me tirait vers ce manoir. Je savais que je ne devais pas y aller mais je ne me souvenais plus pourquoi. Mon esprit était comme bloqué, j'étais incapable de réfléchri, je me sentais avancé vers le manoir, puis pousser la porte afin d'entrer dans cette étrange maison isolée. Dès que j'eus franchi le seuil, une sorte de brouillard noir apparut à mes pieds s'enroulant progressivement autour de mes pieds, de mes jambes, de mon torse, tel un serpent, m'emprisonnant dans un nuage noir. Ce brouillard inhalait tout mes sens, je n'entendais plus rien, ne sentais plus rien, je ne pouvais plus remuer un muscle... Je finis par perdre connaissance après quelques instants de lutte acharné.

Je repris connaissance dans une pièce spatieuse, lumineuse. Un piano tronait au centre de la pièce, vide autrement. Le sol noir et blanc reflétait la lumière qui pénétrait par une grande baie vitrée, illuminant ainsi toute la pièce. Peu à peu mes différentes facultés mentales et physiques me revinrent, me permettant de remuer les doights puis enfin de me rassoir. Lentement une musique douce et mélodieuse se fit entendre, une voix sucrée et douce s'ajouta quelques secondes après  à la composition. Je n'arrivis pas immédiatement à déceler les paroles de la chanson, mais elle m'envoutait. Lorsque je réussis enfin à comprendre ce que la voix chantait je fut pertubé:

"Il vient, charmeur me faire la cour,

Mais quand vient  le jour,

Il accourt vers sa dame impatiente d'amour.

Il oubli sa maîtresse,

Pourtant pas traîtresse,

Et l'abandonne, malgré ses promesses"

Que signifiait ce chant? Qui en était l'auteur?