Extrait n°3 (le manoir défendu)
Je repris ma marche mais progressivement je sentis que l'air se refroidissait, plus j'avançais, plus la terre sous mes pieds se durcissait. Quant j'aperçus enfin la maison de ma tante, le sol était recouvert de neige, le vent rugissait à tel point que les arbres s'inclinait sous son souffle. J'étais transi de froid, lorsque j'atteignis enfin la porte de la maison, je pouvais à peine remuer les doights. La porte n'était pas fermé, je l'ouvris avec diffuculté puis entrais dans la maison trainant derrière moi ma valise. Je pénétrais alors dans une salle à manger, avec un coin réservé à la lecture et au repos devant la cheminée dans laquelle brûlait un feu.
Le reste de la salle était décorée simplement, l'ensemble dégageait un sentiment de calme, de tranquilité. Je me sentais bien, serein, ce que je n'avais pas ressentis depuis la mort de mes parents. Cette pièce était intemporel. Inspiré comme je l'étais par la contemplation de la salle, je n'avais pas prêter attention à l'arrivé de ma tante.
-Je me suis toujours sentis à l'aise dans cette pièce. murmura-t-elle.
Je sursautais en entendant le son de sa voix, pourtant calme et posé. Je me repris et répondit:
-Ouais... Je te comprends...
Elle sourit, amusé.
-Je te fais faire le tour du propriétaire?
-Oui, avec plaisir.
Elle me montra le reste de la maison, me montrant les diffèrents pièces, je ne l'écoutais que d'une oreille. Elle s'arrêta soudain devant une porte.
-Ta chambre.
Elle m'ouvrit la porte me permettant de découvrir une pièce spatieuse, avec un lit, un miroir, et diffèrents posters de football et de groupe de punk. Je me tournais vers ma tante interloqué.
-C'était la chambre de Tony avant qu'il ne parte à l'université. Je n'ai rien changé depuis son départ. Je ne savais quel était ton équipe de basketball préférée, alors je ne savais pas quel poster affiché. Tu es bien sûr libre de changer la décoration, et l'agencement de cette chambre. C'est la tienne maintenant.
Je l'observais, j'étais bouche bée. Je ne savais comment la remercier. Je me rendis compte en cet instant à quel point je tenais à elle. A quel point, elle m'aimait: depuis que Tony était partit à l'université, elle n'entrais plus dans sa chambre. Mais pour moi, elle y était entré, m'avait fait mon lit.